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Les Echos : Airbus connecte ses pièces détachées avec le réseau à bas coût de Sigfox

L’avionneur a signé un contrat avec le belge Sensolus pour connecter sa logistique. Le traçage des pièces s’étendra plus tard aux fournisseurs.

Airbus vient de connecter sa logistique de pièces d’avion en utilisant le réseau d’Internet des objets (IoT) du toulousain Sigfox. L’avionneur a signé un contrat avec la start-up belge Sensolus pour suivre, en temps réel, une dizaine de milliers de caisses de pièces détachées qui transitent dans ses 16 sites industriels en Europe. La solution de géolocalisation utilise des balises Bluetooth à basse énergie à l’intérieur des bâtiments, et le GPS à l’extérieur avec une précision de 20 mètres. Les informations sont envoyées aux serveurs d’Airbus par le réseau de communication radio à bas débit et à bas coût de Sigfox. Le système est opérationnel depuis février. «  Notre logistique avait besoin d’un outil pour suivre le mouvement des pièces, éviter les pertes et optimiser les flux en collectant les données », explique Daniel Girardot, responsable des solutions innovantes au département central de logistique d’Airbus.

Sigfox connecte 10 millions d’objets

Jusque-là, l’avionneur avait du mal à suivre les flux de pièces envoyées par ses fournisseurs. Il ne pouvait pas optimiser le circuit logistique car les données n’étaient pas informatisées. L’avionneur a acheté le service et les transpondeurs à Sensolus et a développé les logiciels pour ses serveurs. Grâce au faible débit du réseau, les boîtiers posés sur les caisses ont une autonomie de cinq ans en étant alimentés par des piles.

Dans une deuxième phase, le groupe souhaite étendre ce dispositif à ses fournisseurs. Il prévoit d’installer d’autres capteurs pour relever la température, l’humidité, les chocs et les vibrations subis par les pièces. Le traçage s’appliquera aussi aux outillages. «  Notre plateforme logicielle répond aux besoins de traçabilité : on pourra réutiliser cette solution pour la production et les essais en vol », affirme Maxime Saraiva, chef de projet au centre de compétence IoT d’Airbus. Le groupe a choisi l’Internet des objets car il est moins coûteux que le réseau GSM.

Avec un tarif de connexion de 1 à 12 euros par an par objet (selon le nombre), le réseau de Sigfox a séduit d’autres grandes entreprises. Danone vient de signer un contrat avec Everysens pour tracer ses wagons de produits. Servair s’en sert pour localiser les palettes de repas livrées par ses sous-traitants dans les aéroports d’Orly et de Roissy, ELM Leblanc pour piloter à distance ses chaudières, Nexans (avec ffly4u) pour tracer les tourets de câbles, la SNCF pour suivre les wagons, etc. Sigfox affirme connecter 10 millions d’objets. «  C’est le seul réseau de cette technologie opéré dans 12 pays (dont 10 en Europe), et il est en cours de déploiement dans 32 autres », déclare Patrick Cason, directeur commercial France de Sigfox.

Laurent Marcaillou, Les Echos
Correspondant à Toulouse

Crédit photo Les Echos

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